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Le Blog de l'association de la Famille Debuiche
16 juin 2018

Rapport d'activités juin 2018

 

 

 

Notre huitième rencontre! 2002-2018, 16 ans que nous nous retrouvons les uns et les autres, malgré de longs voyages, avec beaucoup de plaisir. Merci à tous ceux qui restent fidèles et qui ont pu se déplacer une nouvelle fois. Et espérons que les absents du jour, empêchés, seront là à une autre occasion. Espérons aussi que les jeunes, récemment contactés, viendront découvrir leurs cousins et le village de nos racines communes.

 

En 2017, l'activité de l'association a été marquée par les journées à Verdun vécues comme le prolongement du travail sur Moïse victime d'une attaque aux gaz au pied de sa batterie en 1916. Nous avons visité d'abord le Mémorial de Verdun, vaste et riche musée étonnant de modernité dans sa conception et son animation. Puis l'Ossuaire de Douaumont, ensuite les Forts de Douaumont et de Vaux. Nous avons parcouru en wagonnet électrique la Citadelle de Verdun, centre logistique de la bataille. Nous nous sommes bien entendu octroyé un temps de réflexion et d'échanges autour d'extraits de témoignages et de romans proposés et lus par plusieurs d'entre nous. Nous avons consacré un après-midi au village détruit de Fleury-devant-Douaumont, à la tranchée des baïonnettes, à la Crête du Mort-Homme et avons même poussé jusqu'en Argonne pour découvrir la cote 304 et ses 10000 soldats tombés pour la prendre et la reprendre. Puis, du haut des 234 marches de l'imposant monument américain de Montfaucon dédié à la liberté, nous avons aperçu toute l'étendue du front. Pour finir, nous nous sommes recueillis dans le site majestueux et serein du cimetière américain de Romagne-sous-Montfaucon.

 

Nous avons continué à envoyer les comptes rendus aux adhérents et les lettres annuelles en plus grande diffusion. En décembre 2017, la lettre aux cousins a été envoyée à cent vingt adresses postales environ : il en est revenu une bonne dizaine. La dernière a été retournée le 25 avril 2018, soit quatre mois après son départ avec la mention "décédée". D'année en année, le nombre de destinataires de ce type de courrier diminue puisque les jeunes générations n'utilisent plus de téléphones fixes, pourvoyeurs d'adresses postales repérables dans les annuaires, sans que le nombre de mails n'augmente (45). Nous avions déjà soulevé ce problème qui montre un réel manque de visibilité de notre association sur lequel il convient encore de discuter. Les quelques nouveaux contacts établis grâce à Internet sont à entretenir car ils pourraient amener de futurs adhérents. Il semble que certains soient décidés à rejoindre l'association quand leur calendrier le leur permettra.

 

J'ai aussi relu tous les mails reçus et échangés depuis deux ans au titre de l'association (cela fait quelques centaines) : Claude et Monique, Jean-Claude, Emile, Adeline, Jacqueline, Yvette, Véra, Armel et Monique, Viviane, Stéphanie, Natacha, Blandine et quelques autres. Beaucoup portent sur les rencontres à mettre au point ou sur des demandes de renseignements. C'est par ce moyen que la vie de l'association s'approfondit et perdure.

 

Mémoire@lavoixdunord.fr où je me suis inscrit permet de "récupérer" quelques avis de décès et de compléter l'arbre. Mais le fournisseur le plus riche en compléments de généalogie, à défaut de courriers des cousins, demeure Genanet avec une alerte par semaine au patronyme Debuiche et la posssibilité d'interroger la base sur la famille. Les résultats sont intéressants (j'en ai déjà parlé en 2016) à condition de vérifier sur les sites des Archives départementales le bien-fondé et la bonne lecture des informations données, les erreurs ou approximations étant nombreuses. Voici quelques exemples de trouvailles suivies de recherches sur les AD.

 

Tout d'abord, j'ai eu la surprise de lire dans le journal l'Egalité de Roubaix-Tourcoing du 12 juillet 1930 le nom de mon père Jean reçu à la première partie du baccalauréat, série A, aux examens de Lille dans une courte liste d'une trentaine de lycéens. Rappelons qu'au premier baccalauréat en 1809 il n'y avait que 31 candidats pour tout le pays. En 1931, ce sont 15007 lycéens et lycéennes qui obtiennent le dipôme, ne représentant que 2,5 % de leur cohorte d'âge.

 

Un autre article de journal révélé par Geneanet, puisé dans le Populaire du Centre (Limoges) daté du vendredi 11 janvier 1946, concerne Paul Debuiche, huit mois avant la naissance de son fils Claude ici présent. Cet article est intitulé : "Cinq bouchers qui pratiquaient des prix exagérés sont sévèrement frappés" et poursuit : "Les augmentations importantes ne sont plus proportionnées aux modestes ressources de la plupart des ménages de travailleurs urbains. Devant cette situation, toute hausse illicite doit être réprimée impitoyablement. Par décret préfectoral des 4 et 9 janvier 1946, les sanctions suivantes ont été prises : M. Debuiche, boucher à Peyrat-de-Belloc, un mois de fermeture pour avoir vendu le boeuf 1ère catégorie à 132 francs le kilo, soit une majoration de 43%". Rassurons Claude, Paul est le boucher qui augmente le moins ses prix sur les cinq sanctionnés et n'oublions pas qu'il venait de combattre dans les maquis de la résistance limousine.

 

Autre découverte au Journal Officiel du 11 juillet 1961, page 6320. Celle d'Alfred Romain André Debuiche, comptable, jusque là "inconnu au bataillon". Alfred Romain est rattaché au bureau de recrutement militaire de Versailles, matricule 2816, classe 1910. Né en 1890 à Mantes, en Seine-et-Oise, il réside avec ses parents à Maisons-Laffitte. Il y est décrit avec des yeux bleu clair, taille 1 m 67, cheveux châtain, visage osseux, degré d'instruction 3. Ses parents se sont mariés le 2 janvier 1890 à Paris XVIè : Alfred Henri Joseph, son père, est, comme il se doit, né à Blangy en 1861, fils d'André maréchal-ferrant (retenez ce nom pour la suite) et d'Emilie Asselin, il est employé au chemin de fer et domicilié à Paris, 31 rue Le Marois, et sa mère Rose Isabelle Genété est née à Elbeuf en 1867, sans profession. Alfred Romain se marie à Paris XVIè le 4 août 1917 avec Marie-Antoinette Blanc-Coquand. Il décède subitement à Argenteuil le 9 février 1963. C'est par son dossier de la légion d'honneur que je dispose de ces informations. Son faire-part de décès porte le nom de sa veuve, d'Yves Debuiche (je n'ai pas trouvé de qui il s'agit), de M. et Mme Louis Debuiche, de M. et Mme Maurice Debuiche (chef d'escadron de réserve) et de M. et Mme Maraly (?), ses frères et belles-soeurs. Alfred Romain a fait toute la guerre de 14-18, quatre ans, trois mois et neuf jours très exactement après un service militaire de deux ans, honoré de cinq titres de guerre; il était sergent d'intendance. Il est blessé le 15 septembre 1914 à Courcy lors de la bataille de la Marne, avec plaie superficielle de la face intérieure de la cuisse par éclat d'obus. Blessé encore le 20 mars 1915 à Harentage (lieu non trouvé) avec plaie du bras par balle. Blessé aussi le 12 octobre 1916 à Marval avec plaies au bras et avant-bras droits, cuisse et genou par éclat d'obus. Blessé enfin le 2 mai 1917 à Craonnelle, dans l'Aisne, avec plaies à l'épaule, bras et fesse gauches, fracture à l'humérus par éclat de bombe. C'est donc dans le J.O. du 11 juillet 1961 que paraît sa nomination aux insignes de chevalier de la légion d'honneur mais le diplôme ne lui a pas été remis séance tenante car l'administration a commis une erreur sur son lieu de naissance : Nantes au lieu de Mantes.

 

J'avais noté depuis fort longtemps la naissance à Blangy le 21 septembre 1863 de Berthe Philomène Debuiche sans savoir ce qu'elle était devenue. Récemment, Geneanet m'a permis de retrouver sa trace. J'ai choisi de vous en parler car c'est la tante d'Alfred Romain dont je viens de vous entretenir. Elle s'est mariée à Sallaumines dans le Pas-de-Calais le 16 février 1898 avec un maître-cordonnier au 16è bataillon de chasseurs à pied (il avait de quoi travailler !) en garnison à Lille du nom d'Oscar Emile Sarazin né à Frévent en 1866, veuf de Marguerite Detève décédée à Lille en mai 1896. Oscar est décédé à Calais le 26 mars 1948. J'ignore quand est décédée Berthe. De ce couple, je n'ai trouvé qu'un fils né à Lille le 7 janvier 1899, Réné Edouard Sarazin, marié à Brêmes en 1922 avec Germaine Cucheval. La branche de ces Debuiche étudiés dans la descendance d'André maréchal-ferrant à Blangy (1831-1923) est éteinte du point de vue agnatique mais les filles se sont mariées et leur descendance est certainement encore active.

 

Et pour la fin, et c'est pour vous dire combien ma mission est passionnante et nécessite de l'abnégation, voici une découverte que j'ai faite dernièrement dans l'Echo de l'Ouest, grand quotidien d'informations- agricole, industriel, judiciaire, maritime, commercial- du samedi 15 août 1931, en première page, sous le titre : Un chou géant. "Un cultivateur de Vauvillers (Somme) M. Debuiche -il s'agit d'Edouard dont nous avons tant parlé- possède dans son jardin un chou de Milan qui mesure 1m,70 de diamètre et plus de 5 mètres de circonférence. Ce chou géant est bien conformé et va donner un coeur énorme."

 

J'ai beau suivre les données de Genanet sur deux bonnes dizaines de cas, je ne découvre pas de nouvelles branches parvenues jusqu'à nous. On pourra toujours les compléter, trouver par exemple qui était Yves Debuiche et qui sont M. et Mme Alain Debuiche, parents de Tamara née en 1987, mais la tâche est ardue... à moins qu'ils ne nous contactent un jour ou l'autre.

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  • Née en 2002, notre association généalogique les descendants de Nicolas Debuiche (1695-1738) et Marie Hélène Sallé (1696-1738) s'est donné comme mission de réunir les cousins, de rechercher des éléments permettant de construire l'histoire de notre famille
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